"Les grands voyages ont ceci de merveilleux que leur enchantement commence avant le départ même.
On ouvre les atlas, on rêve sur les cartes. On répète les noms magnifiques des villes inconnues."

Joseph Kessel

dimanche 29 janvier 2012

Deux mille ans d'histoire sri-lankaise

Après seulement un jour à Colombo, direction le nord du Sri Lanka. Là où des royaumes sont nés et se sont éteints, la jungle abrite désormais les ruines des anciennes capitales. Il n'en faut pas plus pour faire revivre en nous le souvenir des temples d'Angkor et c'est plein d'entrain que nous partons pour la plus importante cité historique, au nom imprononçable d'Anuradhapura. Le trajet, qui nous fait traverser la moitié de l'île, ne prendra pas plus de quatre heures. Ce qui nous permet de visiter dès notre arrivée le site voisin de Mihintale. C'est là que le fils d'un roi indien aurait converti le souverain d'Anuradhapura au bouddhisme au IIIème siècle av. JC, introduisant ainsi la religion - aujourd'hui prédominante - sur l'île. Bien sûr, il ne reste rien pour attester de la vérité historique mais de nombreuses statues en stuc nous rappellent l'importance des protagonistes. Avec une interminable succession de marches donnant accès à une grande statue du bouddha, un dagoba (monument bouddhiste en forme de dôme) imposant et un étrange rocher, le lieu est propice à la balade. 
 
Procession devant l'imposant dagoba blanc d'Anuradhapura
Le lendemain matin, nous partons à la découverte des ruines d'Anuradhapura. Mauvaise surprise, après la fin de la gratuité du visa depuis le 1er janvier 2012, nous découvrons que le billet combiné valable dans les principaux sites historiques a lui été supprimé. Qu'à cela ne tienne, nous payons les 25 $ d'entrée qui donnent accès aux ruines. Les temples et autres vestiges étant relativement dispersés, nous optons pour le vélo, comme nous l'avions fait à l'époque à Angkor. Si la visite est agréable, nous nous souviendrons surtout de la journée passée à faire du vélo parmi des paysages magnifiques alternant jungle et rizières. En effet, les énormes dagobas ont certes traversé notre ère sans grand dommage mais de la vieille cité ne subsistent que quelques bassins et dallages dont chaque pierre a été soigneusement réalignée. 
 
Salle nº2 du temple troglodytique de Dambulla
L'étape suivante sur le circuit historique est Dambulla. Au pied d'une falaise, la roche a été creusée et des petites salles aménagées pour accueillir une centaine de statues du Bouddha et de magnifiques peintures murales. Autre site incontournable: Sigiriya, célèbre pour ses fresques représentant des femmes dévêtues. A 30 $ l'entrée, c'est tout allégés que nous entamons l'ascension du rocher qui semble surgi de nulle part. Les ruines du fort au sommet sont tout sauf impressionnantes mais la vue à 360 degrés sur la jungle alentour est imprenable. Cette fois encore, nous sommes plus sensibles au cadre naturel qu'aux vestiges eux-mêmes et l'affluence disproportionnée et les tarifs exorbitants auront vite raison de nos dernières velléités touristiques dans la région...
 
A l'assaut du rocher de Sigiriya
After only one day in Colombo, we headed to the North of Sri Lanka. The place where kingdoms rose and fell is covered by jungle which hides the ruins of the ancient capitals. The description was quite appealing and reminded us of the fabulous temple complex of Angkor and we couldn't wait for this one. The journey to the city with the unpronounceable name of Anuradhapura took us through half of the island in no more than four hours. So we had plenty of time to visit the nearby site of Mihintale in the afternoon. This is supposed to be the place where the son of a famous Indian king converted the ruler of Anuradhapura to buddhism in the 3rd century BC, which marked the introduction of the now dominant religion on the island. Of course, nothing remains to attest to the truth of these events, but many stucco statues remind us of the importance of these historical figures. With an endless flight of stairs leading to a big Buddha statue, an imposing white dagoba (dome-shaped Buddhist monument) and a strange rock, this is a perfect place for a walk.
The next morning, we started to explore the ruins of Anuradhapura. We had an unpleasant surprise waiting for us: after the end of the free tourist visa since January 1, 2012, we found out that the combined ticket for the main historical sites was no longer available. We had to pay the $25 admission price (valid only for this one place). The temples and other ruins being relatively scattered, we chose to go by bike, like in Angkor a few years before. Anuradhapura was a nice place to discover but cycling amongst scenic paddy fields and jungle was actually more fun than the visit itself. The huge dagobas may not have undergone much damage in centuries but what remains of the old city is basically a few ponds and paving stones carefully realigned. Our next step on the historic tour was Dambulla. At the foot of a cliff, this temple was carved into the rock and five small caves designed to house more than hundred Buddha statues and beautiful paintings on the walls and ceiling. Another must-visit spot was Sigiriya, famous for its frescoes depicting semi-naked women. Once again, we were relieved of a large amount of money ($30) but at least, it kept us lighter for the ascent of the rock that seems to rise out of nowhere. The ruins of the fort at the top were anything but impressive but the 360 degree view of the surrounding jungle was magnificent. Once again, we enjoyed much more the natural environment than the ruins themselves and the disproportionate number of tourists combined with exorbitant prices soon made us lose our appetite for more sightseeing in the area.

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