"Les grands voyages ont ceci de merveilleux que leur enchantement commence avant le départ même.
On ouvre les atlas, on rêve sur les cartes. On répète les noms magnifiques des villes inconnues."

Joseph Kessel

vendredi 24 février 2012

Dégât des os

Après seulement trois jours dans le sud, c'est parti pour la traversée express du long pays qui aurait, paraît-il, la forme d'un dragon. Pour nous épargner de très longues heures de bus ou de train et pour seulement quelques euros de plus, nous rallions par avion le centre du Vietnam et en l'occurrence, la vieille ville de Hoi An. Autrefois prospère grâce au commerce maritime, la cité s'est endormie suite à l'ensablement de la rivière avant de renaître comme une destination touristique prisée avec l'ouverture du pays dans les années 90. Inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO, elle compte une centaine de demeures traditionnelles mêlant les styles chinois, japonais et vietnamien. Tout a été rénové avec soin pour accueillir la manne touristique. Les maisons en bois à un seul étage et aux lourds toits de tuiles émaillées en imposent le long des ruelles étroites. 

Ballet des touristes en cyclo-pousse dans les ruelles de Hoi An
A l'intérieur, les habitants ont cédé la place aux commerçants, en particulier aux tailleurs, et nombreux sont ceux qui viennent à Hoi An pour se faire confectionner des vêtements sur mesure à des prix imbattables. Si certains bâtiments sont ouverts au public, la visite s'achève immanquablement dans une pièce encombrée de bibelots à vendre. Le manque d'authenticité est assez pesant dans cette ville-musée mais il est agréable de se promener le long de la rivière et de traverser le joli pont japonais qui relie les anciens quartiers chinois et nippon. Et après Saigon, le contraste est saisissant: le calme règne et David peut enfin traverser la rue sans craindre de se faire écraser! Une bonne base en somme pour découvrir les environs. A commencer par le site archéologique de My son et ses vestiges du royaume de Champa, de culture hindouiste, qui contrôla le centre du Vietnam pendant des siècles. Nous nous frayons un chemin parmi la masse compacte des touristes pour admirer quelques temples en ruines dédiés aux divinités hindous qui nous sont désormais bien familières. Ce patrimoine historique n'a cependant pas été épargné par les bombardements américains et la visite est plutôt rapide. 

Au coeur des ruines de My Son
Sur le chemin du retour, David fait une mauvaise chute. Ça tombe bien, nous avons un médecin avec nous et le verdict de Jacky tombe: quelques égratignures et la clavicule gauche cassée. Diagnostic confirmé après une radio faite à l'hôpital de Hoi An et voilà les épaules de David qui disparaissent pour quatre semaines dans deux anneaux de mousse pour les immobiliser complètement. Heureusement pas de quoi changer les plans pour la suite du voyage et nous partons le lendemain pour la plage toute proche, large étendue de sable fin bordée de cocotiers. Rien de tel pour se remettre des frayeurs de la veille!   
 
Pas de doute, c'est cassé!

After only three days in the South, we started our express journey across the long dragon-shaped country. To avoid sitting on a bus or train for long hours and for only a few euros more, we flew to central Vietnam and headed to the old town of Hoi An. Once a prosperous trading port, the city lost its statut due to silting up of the river mouth before being reborn as a popular tourist attraction after the opening of the country in the 90s. Listed as a UNESCO World Heritage Site, it has more than hundred traditional buildings that display a blend of Chinese, Japanese and Vietnamese influences. Everything has been carefully renovated to accommodate the tourist business. On both sides of the narrow streets, wooden one-storey houses have their roof covered with enameled tiles: quite an imposing sight for the visitor. Most of them are now restaurants or shops, especially tailor shops as many people come to Hoi An to get clothes custom-made at unbeatable prices. While some of the historical buildings are open to the public, the visit inevitably ends with the odd souvenir stall. The lack of authenticity was pretty much unbearable in this open air museum but it was nice though to walk along the river and cross the beautiful bridge that used to connect the Japanese and Chinese medieval areas. And after Saigon, the contrast was striking: it was so quiet and David could even cross the street without fear of getting hit! In other words, a good base for exploring the surroundings. Starting with the archaeological site of My Son and its vestiges of the Champa kingdom, of Hindu culture, that used to rule Central Vietnam for centuries. We made our way through the tourist masses to admire some ruined temples dedicated to Hindu deities which were now well familiar to us. But this cultural heritage was heavily damaged by the US bombings so the visit did not take long.
On the way back, David had a bad fall. Luckily, we had a doctor with us and Jacky's verdict fell: a few scratches and a broken (left) collarbone. The diagnosis was confirmed after an x-ray done at the hospital in Hoi An. David would now have to wear a brace that wraps around the shoulders to keep them back, and this during four weeks. Fortunately, nothing that would require a change of plans for the rest of the trip. The next day, we went to the nearby beach, wide stretch of sand lined with coconut trees, to recover from the shock of the accident!

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