En quittant l'Australie pour la Corée, nous savons que nous ne reverrons pas avant longtemps le magnifique ciel étoilé de l'hémisphère sud. Adieu donc à la Croix du Sud et bonjour au printemps qui nous attend à notre arrivée à Séoul! Nous appréhendons un peu la mégalopole de plus de vingt millions d'habitants. Il faut bien reconnaître que depuis le début de notre voyage, peu de villes ont trouvé grâce à nos yeux mais cette fois, nous sommes d'emblée surpris par le calme qui règne dans les rues. Pas de foule, peu de circulation et aucun bruit de klaxon, rien à voir avec l'Inde ou le Vietnam! Pour étancher notre soif de culture et d'histoire, nous consacrons notre premier jour à la visite d'un des cinq palais royaux, Changdeokgung, célèbre pour son jardin "secret", un havre de paix autrefois réservé au roi et à sa cour. Nous sommes vite impressionnés par le soin avec lequel les Coréens entretiennent leur monuments historiques. Ces efforts de conservation (et souvent même de reconstruction) n'ont d'égal que leur engouement pour ce patrimoine. Si les occidentaux se font plutôt rares, nous sommes à chaque nouvelle visite encerclés par des hordes de groupes scolaires et cars de touristes coréens.
Succès non démenti auprès des collégiennes! |
De l'histoire millénaire de la péninsule, nous ne retiendrons qu'une seule date, qui revient à maintes reprises: 1592 ou la première invasion nippone. Il faut dire que les Japonais ont tout brûlé ou détruit sur leur passage, laissant un traumatisme encore bien vivant. Toute l'agglomération regorge de trésors d'architecture ancienne et en plus des incontournables temples et palais, nous découvrons de vieux quartiers qui ont conservé non sans mal leurs hanoks ou demeures traditionnelles ainsi que le mur d'enceinte de la vieille ville, en partie préservé et qui a des airs de grande muraille.
Maisons traditionnelles coréennes et ville moderne en arrière-plan |
Mais le temps est loin de s'être arrêté à Séoul et nous découvrons une cité moderne avec une volonté affichée de remettre l'environnement au coeur du développement urbain. A ce titre, la rivière Cheong-Gye-Cheon est tout un symbole: autrefois enfouie sous une autoroute, elle a été ressuscitée et réaménagée pour devenir un lieu de promenade prisé de la jeunesse branchée, accro aux nouvelles technologies. Quand la nuit tombe, toute la ville semble se mettre à table dans les nombreux restaurants et c'est l'occasion pour nous de retrouver les joies de la cuisine asiatique après des mois de malbouffe en Nouvelle-Zélande et en Australie. Nous goûtons à tout (ou presque) et sommes vite convertis à la gastronomie coréenne, à commencer par le kimchi, ce chou fermenté épicé qui agrémente tous les repas! Et pour faire descendre tout ça, rien de tel qu'un peu de makgeolli, vin de riz fermenté très légèrement pétillant, assez proche du vin nouveau (allemand ou alsacien, pas du Beaujolais!). Nous nous démarquons en cela des locaux qui eux boivent le so-ju comme de l'eau: ce simple mélange d'eau et d'éthanol n'a pas un grand intérêt gustatif mais il fait qu'on rigole bien autour de la table avec tout de même 25% d'alcool!
Le Séoul moderne by night |
When we left Australia for South Korea, we knew it would be a while before we'd see again the starry sky of the southern hemisphere. Goodbye Southern Cross, hello spring! We were a bit intimidated by the idea of visiting a megalopolis of more than twenty million people. Since the beginning of our journey, we had not really enjoyed big cities but this time, we were immediately surprised by the rather quiet streets of Seoul. Few crowds, little traffic and no horning, so nothing like India or Vietnam! To quench our thirst for culture and history, we spent our first day in one of the five royal palaces, Changdeokgung, famous for its "secret" garden, a peace haven once reserved for the king and dignitaries. We were impressed to see how well the Koreans maintain their historic buildings. These conservation (and often reconstruction) efforts are only matched by the enthusiasm they show for this heritage. If Westerners were pretty rare, we were surrounded at each new visit by lots of school groups and Korean tour buses. The Korean peninsula has an ancient history but the only date we could remember - mainly because it was mentionned everywhere - was 1592 or the first Japanese invasion. It must be said that the Japanese burned or destroyed pretty much everything on their path, a still traumatic event for many Koreans. Seoul still boasts many architectural treasures and in addition to the numerous temples and palaces, we got to explore old neighborhoods that have retained - not without difficulty - their hanoks (traditional houses) as well as the old city wall that looked a bit like the Great Wall of China.
But it's not all about the past in Seoul and we discovered a modern city, ready to put the environment at the heart of urban development. As such, the Cheong-Gye-Cheon river is a great example: once buried under a highway, it has been resurrected, landscaped and has become a popular place among walkers and young people addicted to new technologies. After sunset, the whole city seemed to rush into the many restaurants and after months of "junk" food in New Zealand and Australia, it was about time for us to sample again some tasty Asian cuisine. And it didn't take much to convert us into Korean food lovers, starting with kimchi, the spicy fermented cabbage that is served at every meal! And to wash it down, nothing better than some makgeolli, a fermented rice wine, slightly fizzy and quite similar to the German or Alsatian "new wine". The favorite drink among locals though seemed to be so-ju: a mixture of water and ethanol that does not taste particularly good but with 25% alcohol, it is guaranteed to provide good laughs around the table!
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