"Les grands voyages ont ceci de merveilleux que leur enchantement commence avant le départ même.
On ouvre les atlas, on rêve sur les cartes. On répète les noms magnifiques des villes inconnues."

Joseph Kessel

vendredi 18 novembre 2011

Dubai, la ville des superlatifs

Un passage par cette ville du golfe était quasi inévitable pour rallier le continent asiatique depuis l'Afrique. Pas vraiment attendue ni rêvée, la destination Dubai s'est pourtant avérée assez intéressante, fascinante même par certains aspects. Dubai, c'est d'abord un melting pot incroyable, un avant-goût d'Asie. Et puis, difficile de rester insensible à cette folie des grandeurs: plus haute tour du monde (828m), plus grand centre commercial, des chantiers à perte de vue. Impossible n'est pas Dubai...
 
 
It was difficult to bypass Dubai on our way from Africa to Asia. Unlike many other places, we were not really looking forward to this stopover in the Gulf city but it turned out to be an interesting (and even somehow fascinating) stop. First of all, Dubai is an incredible melting pot, a foretaste of Asia!
And then, difficult not to fall for the grandiose achievements such as the world's tallest building, the world's largest mall and numerous ongoing construction projects. It seems nothing is impossible in Dubai...

jeudi 17 novembre 2011

Entre deux continents

Un simple bras de mer nous sépare de notre ultime destination africaine: Zanzibar n'est qu'à quelques kilomètres (ou 90 minutes de ferry) de Dar es Salaam. Nous ne passerons qu'une soirée à Dar. On nous avait dit que la ville n'avait pas beaucoup d'intérêt mais nous sommes agréablement surpris par son architecture coloniale mélangeant inspirations allemande et britannique et par cette ambience incontestablement africaine avec cependant des accents indiens et arabes. Le changement d'atmosphère est encore plus palpable dès l'arrivée en ferry sur l'île de Zanzibar qui offre au voyageur une vue imprenable sur les plus beaux palais de Stone Town, alignés fièrement sur le front de mer. Déjà un avant-goût d'Orient...
Vue de Stone Town depuis le ferry
La vieille ville de Stone Town est tout aussi fascinante qu'elle est fatigante. Les ruelles étroites sont charmantes et on s'y perd avec plaisir pour découvrir les vieilles maisons décrépies et les fameuses portes swahili richement décorées mais le charme est rapidement rompu par le ballet incessant des mobylettes et vélos accompagnés d'innombrables coups de klaxon.
Nous découvrons aussi dès notre arrivée une autre facette de Zanzibar: les touristes. C'est la première fois que nous en voyons autant depuis le début de notre voyage. En deux mois en Afrique, nous n'avions pas croisé un seul touriste français mais en cette semaine de vacances de Toussaint, ils sont nombreux à être venus fuir la grisaille de novembre sous le soleil de Zanzibar. L'affluence des voyageurs attire aussi son lot de profiteurs, rabatteurs et autres désagréments mais malgré tout, nous tombons nous aussi sous le charme de Stone Town. Nous apprécions notamment la cuisine locale et faisons chaque jour le plein de légumes, qui nous ont tant manqué sur le continent. Fini le poulet-frites ou poulet-riz! Le vrai bonheur, c'est aussi un peu d'avoir un accès rapide à internet et la Wifi pour communiquer avec nos familles. 
 
A la découverte de la vieille ville
Mais assez parlé de Stone Town. Après tout, si nous sommes ici, c'est aussi pour les fameuses plages de Zanzibar. Nous avons choisi de partager notre séjour entre Paje au sud-est, où nous espérons découvrir les joies du kite surf et Kendwa au nord, réputée pour ses plages idylliques. Malheureusement pour nous, la saison de kite surf vient de se terminer mais nous nous consolons vite à Kendwa où la plage de sable blanc, bordée de cocotiers, fait face à une mer turquoise. L'endroit idéal pour se reposer quelques jours avant les trois semaines de trek au Népal. Jugez-en par vous-mêmes!
 
Plage de Kendwa

Our last stop in Africa was Zanzibar Island, a few kilometers off Dar Es Salaam. We spent only one night in Dar but what was supposed to be another boring African metropolis according to many people we had met on the road actually surprised us with its colonial architecture (there are a lot of British and German-style buildings) and its mix of influences from Africa, India and the Arabian peninsula.
After a short ferry ride (90 minutes), we reached Zanzibar Island and the view of the oriental palaces along the waterfront was amazing. The old Stone Town is truly fascinating but it is also very exhausting. The narrow streets are a great place to get lost and marvel at the old mansions and the beautifully carved wooden doors rather, that is if you can forget for a while about the crazy motorcyclists and unpleasant horns.
We soon discovered the other side of Zanzibar: tourism. We had not seen so many tourists in two months. There were quite a lot of French families with the kids spending the school holiday in the sun. And because of that, we got our share of hassle from the street touts and would-be guides but still, we had a great time there. We especially enjoyed the local cuisine and filled up on vegetables we had missed so much on the African continent. No more chicken & chips or chicken & rice! And after all this time without a decent internet connection, it was so good to get wifi and to be able to skype! But enough about Stone Town. After all, if we had come all the way to Zanzibar, it was for its world-famous superb beaches. First, we went to Paje on the east coast because this was supposed to be the best place on the island to learn kite surfing but when we got there, we found out that the kite season was over. So we spent the rest of the time in Kendwa, a wonderful stretch of sand in the far north. The perfect place to relax before a long mountain trek in Nepal. See for yourself!

lundi 7 novembre 2011

L'autre Tanzanie (itinéraire bis)

En passant la frontière, nous savions que notre périple allait prendre une tournure différente. Pour la première fois, nous abordions un pays sans itinéraire pré-établi mais avec au contraire une idée bien précise de ce que nous allions manquer. La Tanzanie est peut-être la destination rêvée pour découvrir l'Afrique dans toute sa spendeur, quel autre pays peut en effet s'enorgueillir de regrouper le plus haut sommet d'Afrique, les trois plus grands lacs du continent et des réserves animalières parmi les plus célèbres au monde? Mais pour nous, cette Afrique-là est hors de portée pour cette fois. Il faut en effet compter près de 1000 USD pour faire l'ascension du Kilimanjaro et au moins 200 USD par personne pour une journée de safari dans le parc Serengeti ou au cratère Ngorogoro. On est bien loin de nos 30 € par jour! Du coup, nous nous contenterons de rejoindre Dar es Salaam sur la côte et de là, l'île de Zanzibar, ultime étape de notre aventure africaine. Il y a bien  un bus direct pour Dar depuis la frontière mais nous optons pour l'itinéraire bis qui traverse les Highlands (hautes terres) du sud de la Tanzanie d'ouest en est avant de remonter la côte jusqu'à Dar.
Le climat des Highlands est agréable car les villes sont situées à plus de 1000m d'altitude. Tout est très vert et les cultures omniprésentes (théiers, caféiers, bananiers, pommes de terre, etc.). Nous comprenons vite pourquoi lorsque nous prenons notre première grosse averse depuis notre arrivée en Afrique. Des trombes d'eau et même de la grêle viennent en effet gâcher les derniers kilomètres de notre randonnée au lac de cratère près de Tukuyu. A Njombe, nous ne trouvons ni le monastère ni les saucisses dont nous avait parlé Irma mais du fromage et du yaourt. Rien que pour ça, nous sommes contents d'être venus! 
 
Une agréable surprise à Njombe!
Nous quittons rapidement les hauteurs verdoyantes pour retrouver la plaine chaude et poussièreuse. La route de montagne a fait place à une piste praticable uniquement en saison sèche et où les bus avancent péniblement. Au total, la traversée du pays nous prendra quatre jours. Pas grand chose à voir sur le parcours et nous arrivons chaque soir épuisés et couverts de poussière rouge de la piste. 
 
Quelque part entre Songea et Tunduru
Nous n'avons pas vu un seul touriste depuis notre arrivée en Tanzanie et personne ne parle un seul mot d'anglais. Nous sommes contents d'avoir appris quelques mots de swahili pour commander à manger et négocier le prix de l'hébergement ou du transport. L'arrivée sur la côte nous fait vite oublier cette traversée du désert et nous passons deux jours sous le charme de Mikindani. Cette petite bourgade sans prétention dispose de nombreux vestiges d'un lourd passé pas si lointain mais ici, le visiteur est livré à lui-même pour retrouver l'ancien marché aux esclaves ou les ruines d'une prison. Au large, les récifs coralliens sont magnifiques et nous faisons l'une de nos plus belles plongées à quelques mètres seulement du marché aux poissons, parmi les ancres des bateaux de pêcheurs et de vieux pneus échoués. Dans cet endroit improbable, nous découvrons une diversité sous-marine inattendue.
 
Dans les rues désertes de Mikindani
Si Mikindani est une bonne surprise, l'arrêt suivant à Kilwa Masoko sera en revanche l'une de nos plus grosses déceptions. La ville est quelconque et peu accueillante. Nous y passons deux jours à négocier la traversée en bateau jusqu'à l'île de Kilwa Kisiwani pour visiter les ruines de ses palais et mosquées mais impossible d'obtenir un prix raisonnable. Désormais, plus d'hésitation, nous prenons le premier bus direct pour Dar es Salaam.

This was not just another border crossing. For the first time, we had no idea where we were going to spend the following days but we knew we were going to give a few places a miss. Tanzania may have the highest mountain in Africa plus some of the world's most famous national parks but none of these really is an option when you're on a budget. You need for example 1000 USD to climb Mount Kilimanjaro and at least 200 USD per day for a safari in the most popular national parks. So, we had to stick to the cheaper places and make our way to Dar Es Salaam (on the coast) and from there to Zanzibar. There was a direct bus to Dar from the border but we went for the less classic route and decided to head east through the southern highlands and then north along the coast to Dar.
The highlands offer an enjoyable (cool) climate as most cities there lie above 1000m. Everything is green and locals can grow about anything, from tea and coffee to bananas and potatoes. We soon enough realized why: on the way back from a crater lake near Tukuyu (nice hike by the way), we were caught in a big rain shower (the first one in two months). Next stop was Njombe. We couldn't find the monastery and sausages mentionned by Irma but we were lucky enough to find some cheese and yoghurt. Well worth the trip! We soon left the green highlands for the dusty and hot plain. The mountain road turned into a bumpy dirt road, only passable in the dry season. All together, it took us four days to reach the coast. Not much to see on the way. Every day, after a long bus ride, we would arrive tired and covered with red dust from the road. We hadn't seen a single tourist yet. It's a good thing we had learnt some basic swahili right from the start as no one speaks english (at least in the south).
Once on the coast, we spent the first two days in Mikindani. This sleepy little town has a long history and various old buildings, though it requires a little bit of exploring to find the old slave market or the prison ruins. Offshore, there are beautiful coral reefs but we actually had one of our best dives close to the shore. We had to swim between boat anchors and old tyres but the fish diversity there was incredible (quite unexpected, only a few meters away from the local fish market). Further north, we stopped at Kilwa Masoko but the town was not really interesting nor were the locals particularly friendly. We tried to get on a boat to the nearby island of Kilwa Kisiwani (to visit ruins there) but couldn't get a decent price for the ride so we decided it was just about time to catch a direct bus to Dar Es Salaam.

jeudi 3 novembre 2011

Un musée à ciel ouvert

Pas beaucoup d'étapes culturelles dans notre périple africain, il faut dire que l'Afrique australe est plus connue pour ses paysages et sa faune que pour ses monuments historiques. Au nord du Malawi, un site permet toutefois de se plonger dans un passé somme toute assez récent (à notre échelle d'européens) et de découvrir l'univers des missions coloniales. Livingstonia, probablement la plus célèbre d'entre elles, a été établie à la fin du dix-neuvième siècle par les Britanniques afin de poursuivre les objectifs (ou idéaux) du célèbre Dr. Livingstone: évangélisation et éducation de la population locale bien sûr mais aussi mettre un terme à l'esclavage, un commerce encore très lucratif à l'époque dans la région. Après deux tentatives infructueuses au bord du lac (pour cause de paludisme), les missionnaires se sont installés ici à neuf cents mètres au-dessus du lac, loin des moustiques. Un isolement relatif qui se poursuit encore aujourd'hui. Pas de transport en commun, il faut donc marcher pour atteindre le site! Nous partons du lac sous une chaleur écrasante avec nos gros sacs sur le dos et il nous tarde de prendre un peu de hauteur pour trouver de la fraîcheur. Les premiers kilomètres sont éprouvants: pas un arbre pour nous faire de l'ombre. La piste, toute en lacets, semble interminable et impossible avec nos sacs de prendre les raccourcis trop abrupts. Et pour se motiver, rien de mieux que de compter les fameux lacets - vingt d'après le guide de voyage - qui jalonnent le parcours.

La piste de Livingstonia et ses fameux lacets
Mais après un peu moins du compte et deux heures de marche, c'est déjà l'arrivée à la Mushroom Farm, notre campement pour la nuit, avec comme récompense une vue imprenable sur le lac et au loin, les monts Livingstone (déjà la Tanzanie). Le lendemain matin, nous parcourons les derniers kilomètres pour rejoindre Livingstonia. Rien ne semble avoir changé en un peu plus d'un siècle. La cathédrale et les veilles maisons en pierre sont toujours là, l'hôpital toujours en service. Seule nouveauté, l'université avec ses grandes pelouses et étudiants en uniforme, un petit d'air Oxford en terre africaine. 

Un des nombreux bâtiments victoriens
Après quelques excursions autour de Livingstonia, nous redescendons vers le lac pour passer notre dernière nuit au Malawi. Et pour la première fois depuis notre arrivée en Afrique, nous découvrons trois de ces fameux "overland trucks", fraîchement débarqués de Tanzanie. C'est un concept typiquement anglo-saxon, une sorte de colonie de vacances mobile qui permet de traverser le continent africain en un temps record, en passant par les sites touristiques les plus connus. Les touristes du jour semblent déjà bien maîtriser le rituel et se mettent, aussitôt arrivés, à planter leurs tentes et à préparer le repas qu'ils prendront assis en rond à côté de leur bus, sans se mélanger. Ce soir, c'est décidé, nous fuyons les "envahisseurs" et allons dîner dans le campement voisin où nous sommes accueillis par Irma et Willie, un couple de sud-africains sexagénaires, installés depuis peu. Ici, pas encore d'overland truck, pas de touriste du tout d'ailleurs. Deux personnages atypiques et attachants avec qui nous allons passer une soirée d'anniversaire de Pierre (en ce 20 octobre) passionnante à parler de l'Afrique. Nous repartons même avec l'adresse d'un monastère tanzanien qui fait paraît-il du fromage et des saucisses. Irma a lu ça dans un livre et rêve d'y aller. C'est promis, Irma, on vous tient au courant!

Vue sur le lac depuis le plateau de Chombe

Southern Africa boasts amazing landscapes and wildlife but does not have much in the way of historical or cultural sights. There's a place though, in northern Malawi, that provides an interesting glimpse into the country's recent (at least for us Europeans) colonial past. Livingstonia is probably the most famous mission in this part of Africa. It was established at the end of the nineteenth century by Scottish missionaries (and named in honour of Dr Livingstone) in order to introduce Christianity to central Africa, educate the local population but also to put an end to the slave trade, which was still operating at that time. They had already tried to settle twice on the lakeshore but were forced to relocate because many people had died from malaria. That's why they built the mission 900m above the lake (where mosquitoes aren't an issue).
The site is quite isolated and you need to walk to get there as there's no public transportation. We did the walk on a very hot day. The dirt road follows a series of twenty bends but you can't really take the short cuts when you have a big backpack, they are too steep! So we started counting the bends and finally, after a two-hour uphill hike, we reached the Mushroom Farm, a very nice camp with dramatic views over the lake and the Tanzanian mountains. On the next day, we walked the last six kilometres to the mission. Livingstonia is quite an unusual place and is probably very similar to what it used to be a century ago. The cathedral and the old stone houses are still around and the mission hospital is still in use. A more recent addition though is the university with its green lawns and students in uniform (Oxford on African soil?). After a few walks around Livingstonia, it was time to head back to the lake to spend our last night in Malawi. And for the first time since our arrival in Africa, we got to see the famous overland trucks, these air-con buses full of Brits and Americans rushing from one attraction to the other. Three of them had just arrived from Tanzania and dozens of tourists were already busy installing tents and cooking dinner.
We decided to go to the next camp for dinner and there, we met the owners, Irma and her husband Willie, two sixty-something-year-old South Africans who had opened this place a few months before. There was no one there but the four of us spent a memorable night chatting about Africa. Irma wouldn't let us leave without the address of a Tanzanian closter where monks make cheese and sausages. She had read about it and dreamt ever since of going there. We promised we'd let her know if we happened to stop there on our way to Zanzibar.

Une semaine au paradis

Likoma n'a rien d'une île carte de postale et pourtant, c'est bien un petit paradis. Plantons le décor... Ici, les baobabs et les manguiers remplacent les cocotiers. On pourrait presque se croire au bord de l'océan Indien tant le lac est immense et ses eaux cristallines. Les couchers de soleil enfin sont grandioses. 
 
 
Mais ce qui caractérise peut-être le plus Likoma (et sa petite soeur Chizumulu), c'est le calme qui y règne. Les véhicules à moteur se comptent sur les doigts de la main et il y a d'une façon générale très peu d'activité sur les deux îles. Comme bien souvent au Malawi, pas vraiment d'agriculture mais plutôt quelques rares cultures de subsistence. On plante ici cinq pieds de maïs, là trois pieds de tomates et une rangée d'oignons. Bref, de quoi nourrir sa famille en complément de la nsima, cette farine de maïs cuite dans l'eau jusqu'à obtenir une texture proche de la polenta. L'activité principale, c'est la pêche, pratiquée principalement les nuits sans lune à la lueur des lampes à essence. Les poissons les plus gros sont mangés, les plus petits séchés au soleil puis vendus.
Sur les îles, le touriste est encore une espèce rare. Ce qui permet d'avoir un rapport assez privilégié (pas encore trop "pollué" par le tourisme) avec les locaux. Et peut-être plus encore qu'ailleurs au Malawi, difficile pour un "Mazungu" (Blanc) de passer inaperçu. Chaque fois que nous traversons un village, nous sommes accueillis par les cris de joie des enfants. 
 
Toujours un franc succès!
Entre deux séances hamac ou baignade, nous en profitons aussi pour faire notre première plongée en eau douce et découvrir la faune aquatique locale, les fameux cichlidés, ces poissons exotiques de toutes les couleurs et dont ils existent des centaines d'espèces différentes dans le lac. Le séjour sur Likoma sera aussi pour nous l'occasion d'assister à un spectacle naturel surprenant. A première vue, on a l'impression que le lac est en feu et que de lourdes volutes de fumée noire s'élèvent vers le ciel mais non, il n'y a pas le feu au lac, ce sont des millions de mouches minuscules appelées "lake flies" qui éclosent en même temps à la surface du lac et qui s'élèvent dans un gros nuage noir pour se reproduire et pondre de nouveaux oeufs à la surface de l'eau, avant de venir sur la terre ferme pour y mourir. 
 
Le nuage de "lake flies"
Après presque une semaine sur Likoma, nous nous rendons - en dhow, petit voilier traditionnel - sur l'île voisine de Chizumulu pour y attendre le ferry. Nous y resterons un peu plus lontemps que prévu (et c'est tant mieux) car le MV Ilala a presque 24h de retard cette semaine!

Likoma is no conventional tropical island, though it is truly idyllic. There are no palm trees but massive baobabs and mango trees everywhere. The water is so clear and the Malawian mainland so far away that it's easy to believe you're on the ocean. Sunsets are spectacular too. But what makes Likoma so special is that it's so quiet. It is free of cars and hassle and there's not a lot of activity on the island. Fishing is the major source of livelihood, along with some subsistence agriculture (maize and tomatoes). Tiny fish is usually sun-dried after it is caught.
Few travellers make it to the islands and the contact you have with local people is still warm and rewarding (not affected by mass tourism). Don't expect to be able to walk in peace though as a "Mazungu" (white person) is usually spotted from miles away and always ends up being a popular attraction for local kids!
We spent most of the time relaxing and swimming but we also had our first freshwater dive to get a closer look at the local aquatic life and more particularly the cichlids (colourful tropical fish). During our stay on the island, we witnessed an amazing natural phenomenon. At first sight, it looked like the lake was on fire but what seemed to be a dark smoke cloud was actually a swarm of tiny little flies. They're called lake flies and there were millions of them laying eggs on the surface of the water and heading to the shore where they would die after a 24-hour lifetime.
After almost a week on Likoma, we took a dhow (traditional sailboat) to the smaller island of Chizumulu to wait there for the ferry and happened to stay there longer than expected as the MV Ilala was a day late!